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Aleksa Alaska, talent brut & introspectif

07/03/2019

Les copains du collectif tplt, nous font découvrir l’univers d’un artiste à travers un mix et un interview.

La talentueuse Aleksa Alaska nous dévoile un pan de son univers brut et industriel en articulant divers esthétismes ésotériques. Habituée des booths, résidente de Noods Radio, la jeune roumaine jongle avec des waves lascives qui s’entremêlent et zigzaguent autour de drums malfaisantes une heure durant. 

 


Aleksa Alaska :
Salut les gars ! Il est 10 heures du matin et je suis assis dans un café, en train d’en prendre un deuxième et de parcourir ma musique pour le week-end. Ensuite, je rentre à la maison pour commencer à préparer mes bagages pour Berlin où je jouerai pour la deuxième fois au Tresor.

 

 

tplt : À l’heure actuelle, quelles sont tes influences majeures ? Quelles étaient-elles plus jeunes ?

Aleksa Alaska : Dernièrement, j’ai passé beaucoup de temps seul, presque isolée du monde. Cela m’a fait prêter plus d’attention à moi-même, à mes pensées et à mes sentiments. Je peux facilement dire que ce qui m’influence le plus en ce moment c’est mon propre monde intérieur. J’ai fait une pause, arrêté de passer autant de temps sur les réseaux sociaux à regarder ce que font les autres et à me concentrer davantage sur qui je suis et ce que je veux faire. Quand j’étais plus jeune, je prêtais plus d’attention à mon environnement, en m’inspirant de tout ce qui n’était pas moi. Contrairement à ce qui se passait alors, maintenant que j’ai plusieurs « filtres de vie » qui sont activés, je suis plus sélective avec ce qui m’influence ou m’inspire.

 

tplt : Est-ce qu’il y a de bon disquaire à Bucarest ? Ça t’arrives de digger à côté de tes gigs ?

Aleksa Alaska : Au premier plan il y a Fonoteca Paradis (une foire mensuelle), Misbits (si vous aimez le son « rominimal ») et MadPiano. Pour être honnête, je ne suis pas une collectionneuse de disques et le seul endroit où je cherche de la musique est le World Wide Web, l’autoroute de l’information !

 

tplt : Dans quelles conditions as-tu enregistré ce podcast ? Est-ce qu’il est influencé par quelque chose en particulier ?

Aleksa Alaska : Ce podcast ressemble plus à une mixtape, 100% des morceaux est composé de mes tracks actuelles préférées, choisies dans mon téléphone, et que j’ai essayé de rassembler de manière cohérente et sans effort.



tplt : Quel est le plus important pour toi dans un mix ? À quoi accordes-tu le plus d’attention ?

Aleksa Alaska : Le meilleur moment selon moi pour choisir les morceaux d’un set est d’écouter de la musique tout en faisant autre chose, comme nettoyer mon appartement, faire les magasins ou marcher. Si un morceau en particulier attire mon attention et suscite quelque chose en moi, alors je sais que je vais pouvoir l’utiliser et je commence à imaginer le contexte dans lequel je pourrais la jouer. Parfois, il me faut des mois pour l’utiliser, mais aucun morceau de mon dossier favoris reste inutilisé.

 

tplt : Ta résolution en 2016 était d’enregistrer des mixes et de les uploader, quelle est ta résolution pour 2019 en terme de musique ?

Aleksa Alaska : Haha, c’est vrai. Et maintenant, l’une d’elle consiste à enregistrer moins de podcasts et à me concentrer davantage sur mes gigs. Ils me prennent beaucoup de temps car j’ai l’habitude de créer une nouvelle playlist pour chaque date. J’ai également démarré un label avec mon ami Myn qui sera lancé dans quelques mois.

 

tplt : Entre tes gigs, ta résidence Subterranean Modern sur Noodse et les podcasts, comment organises-tu ta musique (sur ta clé USB ou dans ton bag) ?

Aleksa Alaska : Playlists. Par mois, par genre, par tempo. Le seul matériel que je conserve sur mes clés USB est ce que je joue en club. Sur mon téléphone, j’ai surtout de la musique plus lente et expérimentale que j’écoute lorsque je fais des choses et que je vais utiliser plus tard dans des podcasts. J’ai besoin d’entendre les morceaux dans différents lieux et contextes afin de les organiser, les cerner. À la maison, tout semble différent parce que je suis plus concentrée. Parfois, j’ai besoin de distractions et c’est ainsi que 99% des gens écoutent des podcasts, tout en faisant autre chose et / ou en étant distraits.

tplt : Pour finir, quels sont tes projets à venir ?
Aleksa Alaska : Comme je l’ai mentionné plus haut, d’un point de vue musical, je vais davantage me concentrer sur mes dates et le label. J’ai également commencé à faire de la conception graphique pour des labels et événements. J’essaie toujours de faire quelque chose de nouveau. Hormis la musique, j’ai l’impression que cette nouvelle année a commencé avec beaucoup d’énergie créative et une volonté de revenir aux arts visuels que j’ai étudiés à l’université. Je suis actuellement confiante et motivée pour utiliser cette énergie et concrétiser certains projets artistiques auxquels je pense depuis des années, mais auxquels je ne suis pas parvenu pour diverses raisons.

Interview par Lucas Pierrot.