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ALL GONE: The Finest of Street Culture

27/02/2018

Depuis douze ans maintenant, Michael Dupouy sort chaque année au mois de janvier son ouvrage « ALL GONE: THE FINEST OF STREET CULTURE ». Considéré de longue date comme un objet incontournable par les passionnés de street-culture, ce livre affiche un objectif unique: documenter ce qui est sorti de mieux l’année précédente en termes de collaboration de marques de vêtements et d’objets d’art.

À l’origine, Michael Dupouy a cofondé en 2001 avec son ami de toujours Julien Cahn l’agence de consulting et d’événementiel LA MJC dont le but était de fédérer la jeunesse et d’anticiper au mieux les nouvelles tendances. Comprendre ce qui se passe aujourd’hui pour proposer ce qui fera demain grâce à un réseau d’amis étendu dans les milieux de la mode, de la musique, de l’art et du cinéma.


Depuis, Michael Dupouy est passé par feu le magazine WAD, a crée Cool Cats, devenu Club 75, une marque de vêtements sans prétention avec ses acolytes Busy P (Pedro Winter) et So Me (Bertand de Langeron). Consultant indépendant, il est aussi un proche ami de Sarah de Colette avec qui il tenait il y a dix ans le site internet SOLD OUT sur lequel chaque pièce vendue partait en moins de dix minutes et devenait dès lors objet de collection.



Mis en page sous une forme calendaire, on peut retrouver mois par mois dans le ALL GONE les collaborations et sorties qui ont marqué les esprits: cela va d’une paire de sneakers Vans-Supreme, Nike-Virgil Abloh ou encore un t-shirt de l’artiste Cali Thornhill Dewitt pour Dr. Chen’s. Cette review annuelle permet dès lors de prendre conscience à quel point la street culture occupe notre quotidien et envahit les notifications de nos téléphones portables.

Chaque année Michael Dupouy propose deux couvertures différentes (trois cette année) pour satisfaire au mieux son public dont il maîtrise les codes et les attentes. Passionné d’art de très longue date, l’édition qui vient de sortir rend hommage aux travaux de l’artiste contemporain Luis Gispert, mis en page par Yoann Houlbert, et de façon plus générale à la culture hip-hop dont Michael Dupouy est un fervent adepte.

Concrètement, il s’agit de saluer tous les éléments qui depuis plusieurs décennies façonnent cet univers musical: les chaînes en or, les gros pendentifs, tout ce qui a trait à la bling-culture et au fait de « hustler » comme on dit en anglais, c’est-à-dire tous ceux qui viennent de la rue, et qui ont sué pour atteindre les sommets des charts musicales.

Il ne nous aura pas échappé que de plus en plus de rappeurs actuels prennent place aux premiers rangs des défilés des fashion-week du monde entier, les derniers en date que l’on peut citer sont ni plus ni moins que Future et Metro Boomin au show Off-White à Paris au mois de janvier dernier.


Si tout cela ne suffisait pas, Michael Dupouy s’en va tous les ans aux quatre coins du globe rencontrer cette jeunes avec il souhaite partager ses expériences et comprendre les codes avec un temps d’avance sur les autres. Des rues branchées de Los Angeles à celles de Tokyo en passant par Londres, Paris et Berlin ou Amsterdam, il enchaîne pendant plusieurs semaines les signings dans les boutiques les plus en vogue du moment. C’est l’occasion pour lui de dédicacer son ouvrage, rencontrer les acteurs locaux, et mettre en place les collaborations de l’année suivante.

Sa communication est assez simple puisque depuis plusieurs années il n’utilise qu’un seul canal: Instagram sur lequel il poste au jour le jour ses coups de coeur, ses flyers, et ses découvertes musicales.


Mieux que personne, il a su depuis toujours s’associer à différentes marques et ainsi briser certains codes marketing pour s’établir ainsi en figure de proue d’une street-culture en perpétuelle évolution. Il n’est ainsi pas rare de le croiser à un pop-up store V-Lone dans les rues de Skid Row, ou bien à une foire d’art contemporain à Hong-Kong.