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SUNSPEL, 160 years old and still relevant

05/03/2018

1860. Aux États-Unis, est élu à la Maison Blanche un président antiesclavagiste, Abraham Lincoln, en Europe, l’Italie avance à grands pas vers son unité, en Russie naît Tchékov et au Royaume-Uni, près de Nottingham éclot la marque SUNSPEL. Depuis un siècle et demi, elle a traversé Révolutions industrielles, guerres, et krach boursier… qui ont fait d’elle une marque chargée d’Histoire.

Une histoire romanesque

Un créateur à l’affût des innovations

En 1860, Thomas Arthur Hill, fort de l’expérience acquise au service de son père, fabricant de bonneterie et de dentelle, créa la marque Sunspel. Thomas voit le monde entrer dans une nouvelle ère et sent que c’est le moment d’évoluer et de mettre l’industrialisation au service du textile. L’arrivée de la vapeur allait tout changer et servir les ambitions de ce jeune Britannique.

L’exportation comme clef de croissance

Sunspel fut une des premières entreprises à exporter vers l’Extrême-Orient, comme en témoignent les archives de l’entreprise qui attestent de la présence d’une cargaison Sunspel à bord du NYK Hirano Maru à destination de Hong-Kong et de la Chine, bateau qui fut torpillé par un sous-marin allemand dans la mer d’Irlande en 1918.

Durant cette période, la marque développa également son réseau d’importation de matières, notamment avec les Antilles d’où provient le coton Sea Island, utilisé pour les pièces les plus luxueuses de la marque.

Un contexte historique compliqué

Le krach boursier de 1929 oblige la marque à réduire sa production et à se concentrer sur ses produits forts, les sous-vêtements en coton Sea Island. Une fois cette période de restriction passée, Thomas Arthur Hill pense enfin pouvoir reprendre une activité plus intense, mais la guerre éclate.

Elle contraint la marque à changer encore une fois de direction, stoppant la production de ses pièces les plus luxueuses pour se focaliser sur une ligne de vêtements utilitaires. En 1947, attiré par le boum américain et les innovations new-yorkaises, John Hill décide de quitter une Europe ruiné par la guerre.

Des pièces iconiques

L’arrivée du boxer en Europe

Ce voyage aux États-Unis, fait entrevoir des opportunités à John Hill des opportunités, notamment celle de ramener le boxer au Royaume-Uni, ce sous-vêtement typiquement américain. L’idée n’était pas seulement de l’importer au Royaume-Uni , il souhaitait également le perfectionner et en faire une pièce forte, pour cela, il utilisa son fameux coton Sea Island pour sa douceur et sa légèreté, propice à un confort inégalé.

De simple boxer à must have

En 1985, la marque Levi’s lance une campagne publicitaire censée écraser toutes les autres, on peut y voir Nick Kamen se déshabillant dans une laverie et fourrer son jean Levi’s dans une machine et une fois dévêtu, qu’arbore ce symbole de virilité ? Un boxer Sunspel ! Cette pub fait sensation et élève le boxer Sunspel au rang de must have de la mode masculine, rendant complètement obsolète le vieux boxer de cow-boy…

Mon nom est Bond…


Si je vous demandais de me citer un aventurier sexy et élégant du XXIème siècle vous me diriez ? Eh oui, l’agent 007, James Bond ! Et quoi de mieux pour une marque anglaise que d’être porté par James Bond ? Laissons la parole à Lindy Hemming, costumière : “J’ai habillé tant de personnages différents dans le cinéma et le théâtre en Sunspel parce qu’ils sont classiques, intemporels et joliment faits. Avec Daniel Craig comme le nouveau Bond, j’ai pensé que ce serait la parfaite collaboration entre qualité et Britannique que de demander à Sunspel de créer tous ses t-shirts, polos et sous-vêtements. Il a l’air très sexy et heureux dans ces vêtements. “

Une marque qui a traversé les années et les péripéties en se concentrant sur le produit. De classique en classique Sunspel n’a de cesse de ravir les amateurs de style urbain chic grâce à des intemporels toujours plus tendance.