L'Histoire de Paraboot
Paraboot, c’est bien plus que des chaussures en cuir pour homme et pour femme : c’est un héritage d’artisanat français, cousu à la main, qui incarne une élégance intemporelle et un savoir-faire exceptionnel.
Le créateur de Paraboot :
L’entreprise a été fondée par Rémy-Alexis Richard à Izeaux, un village de l’Isère. À la base, Rémy-Alexis Richard était un ouvrier-coupeur engagé pour Chevron (une manufacture historique fondée en 1876) qui a décidé de quitter son poste chez Chevron pour se consacrer à la création de paire chaussures de qualité en cuir dans son village natal. C’est alors qu’il lance sa collection « Chaussures extra », des souliers haut de gamme made in France fabriqués localement ou la production est cousu à la main qui attirent rapidement l’attention des personnes et qui, par la suite, voient l’expansion de ses ventes dans d’autres villes, permettant ainsi à Rémy-Alexis Richard de déposer le nom de la marque Galibier.
Le voyage qui a changé sa vie :
En 1926, sans connaître un seul mot de la langue, Rémy-Alexis Richard décide de prendre un bateau en direction des États-Unis. Au cours de ce voyage, il découvre des boots en caoutchouc portées par les Américains, une idée qu’il apprécie fortement et dont il s’inspirera par la suite pour créer sa propre paire de chaussures en combinant le cuir traditionnel avec le caoutchouc afin de créer des chaussures robustes et résistantes, idéales pour les ouvriers et les habitants des zones rurales. Cette histoire fut de cette nouvelle chaussure une découverte révolutionnaire qui propulsa Paraboot vers une nouvelle ère, réussissant à conquérir les marchés urbains français et à s’étendre dans d’autres pays.
La création du nom Paraboot :
Un an après la création de sa boot, Rémy-Alexis Richard décide de déposer le nom de sa marque « Paraboot » en fusionnant le mot « Para », un port en Amazonie célèbre pour l’exportation de latex, et « boot » en hommage aux chaussures qu’il a découvertes aux États-Unis.
Une chaussure qui s'adapte aux besoins :
Dans les années 1937, la France était dans un contexte de guerre et Rémy-Alexis Richard fait donc appel à son fils Julien afin de rejoindre l’entreprise familiale. La guerre était à l’origine de pénuries de matières premières, ralentissant la production de produits et poussant de nombreuses entreprises à se tourner vers une fabrication avec des matières synthétiques moins coûteuses et de moindre qualité. Cependant, Julien n’était pas d’accord pour se tourner vers cette manière de fabriquer et a décidé de se focaliser sur le ciblage des clients spécifiques en leur proposant des produits adaptés à leurs besoins, comme par exemple en créant le modèle « Morzine », une chaussure haut de gamme en cuir légère conçue pour les architectes et les géomètres.
Le déclin de Paraboot :
Dans les années 1973, les entreprises sont confrontées aux défis économiques des trente glorieuses. Une crise pousse Julien à faire appel à son fils Michel afin de rationaliser les coûts de l’entreprise. C’est alors que Michel s’engage dans l’entreprise afin de redresser Paraboot, mais l’entreprise rencontre des difficultés financières qui mènent Paraboot à déposer un bilan en 1983. C’était alors la fin de Paraboot, mais malgré ces obstacles, les syndicats et le tribunal de commerce croient en l’avenir de Paraboot et décident de lui laisser une chance dans la poursuite de son activité.
Parallèlement à cela, Michel, déterminé à réinventer Paraboot, étudie les méthodes de ses concurrents italiens et réussit à conclure un accord avec la société « WP lavori in corso » (un distributeur italien de vêtements de mode). Le partenariat avec la société implique une transformation du style de Paraboot, en abandonnant le style costume sombre avec paire de mocassin à la semelle fine et en se focalisant sur les vestes en tweed avec des mocassins marron à la semelle épaisse. Mettant en avant la paire de Michael qui symbolisera la nouvelle ère de Paraboot.
Aujourd’hui, Paraboot est dirigé par Marc-Antoine, le quatrième héritier de la descendance de Paraboot. De plus, la marque a pu s’internationaliser en disposant de boutiques en Belgique, à Anvers et Bruxelles, en France et au Japon, permettant ainsi de perpétuer l’héritage de Paraboot dans le monde.
Aujourd’hui c’est quoi Paraboot? Comment elle s’est réinventé?
Aujourd'hui, Paraboot a énormément diversifié ses modèles de chaussures tels que la Michael, la Yosemite, les mocassins... Ses couleurs tels que le noir et le marron... Ses matières tels que le cuir, le velours et de différent style.
Suite aux difficultés financières de Paraboot dans les années 1973, la marque a su se réinventer grâce au modèle de Michael qui a connu un succès immédiat et qui ne cesse de persévérer dans le monde. Elle est au cœur d’un phénomène de mode dans la slow fashion, qui est une mode douce consistant à produire de manière responsable et qui plaît énormément aux personnes soucieuses de l’environnement. Cette tendance fonctionne aussi bien pour l'homme que pour la femme et notamment sur le modèles Michael.
De plus, sa fabrication est made in France. Ses modèles de chaussures française en cuir ont souvent été copiés, mais jamais égalés grâce à leur qualité incomparable, leurs coutures apparentes, leur semelle en gomme. Les Paraboot sont devenues un emblème de la chaussure made in France et sont même devenues la première marque de chaussures étrangère sur le marché au Japon.